Pagnes Baoulé
Les parures orfèvreries (bijoux et les ornements) à savoir le tissage des pagnes (baouwlé tanni) sont des savoir-faire Baoulé. Les poids à peser l'or, les bijoux, les objets décorés en or de toute sorte ont existé et existent chez les Baoulé. Ce peuple a une admiration pour l'or qui est symbole d'héritage, d'opulence, de pouvoir, et qu'il faut éviter de voler mais mériter. Les "baouwlé Tanni" sont très prisés pour leur qualité et leurs motifs. Les Baoulé Akouè et Ahitou des régions de Yamoussoukro et de Tiébissou en sont les meilleurs producteurs. Si ces oeuvres d'art servent aussi quelquefois à l'économie ou au politique, elles satisfont surtout des besoins personnels liés à la sérénité de l'esprit ou à la santé physique. Elles en arrivent à s'intégrer aux côtés des personnes physiques, et c'est un aspect que les guérisseurs baoulé utilisent pour leur pratique de soutien psychologique, en aidant à résoudre les problèmes par le médium d'une relation personnelle privilégiée avec une figure sculptée. Les baoulé ont subit l'influence culturelle des Gouro, senoufo, Wan etc. ils étaient alliés pour combattre l'ennemi commun qui représentait le colon blanc. Au début du XXème siècle, la société baoulé se caractérisait, selon Maurice Delafosse, par un individualisme extrême et une grande tolérance. Chaque village était indépendant des autres et décidait pour lui-même sous la présidence du conseil des anciens. Chacun participait aux palabres, y compris les esclaves. C'était une société égalitaire.
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