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Comment réussir la réconciliation en Côte d’ivoire ?


Pour   réussir ce processus, il y a un certain nombre de comportements à adopter. Ces comportements peuvent  se résumer  en quelques points :
v  Juger et condamner les coupables des violences postélectorales quel que soit leur camp (pro-Ouattra ou pro-Gbagbo)
 Sanctionner tous ceux qui ont posé des actes ignobles pendant la crise  témoignerait, de la part des nouvelles autorités, de la rigueur dans la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire. Ce faisant, les dirigeants démontrent au citoyen qui, de près ou de loin, a perdu un être cher ou un bien important, qu’ils sont effectivement là pour sa protection.  Par conséquent, toute personne qui lui causerait du tort sera punie par les lois en vigueur dans notre pays. De même, ces sanctions infligées  aux malfaiteurs ont en plus un effet dissuasif sur toute personne nourrissant des idées de destruction. En clair, pour que les citoyens s’acceptent encore mutuellement, il faut qu’ils reconnaissent que justice leur a été rendue.   Cette perception de la justice crée en individu une satisfaction morale qui induit à son tour une baisse de tension (la rancœur). L’individu peut en ce moment oublier ses "blessures " et pardonner.
v  Les acteurs de la crise doivent se parler et parler au peuple de façon franche.
Pour parvenir à l’apaisement des cœurs, cette réconciliation doit être différente de la première (organisée après les élections de 2000) au cours de laquelle aucun intervenant n’a osé exprimer ses sentiments réels. Chacun était habité par l’esprit de vengeance et militait dans ce sens. Les résultats ont été manifestes : une interminable rébellion un an après le fameux forum de réconciliation national a divisé le pays en deux parties et des incessants conflits inter ethniques. Tout cela a été soldé par une crise postélectorale sans précédant qui a endeuillé plusieurs familles et aussi dévalorisé l’espèce humaine (des individus brûlés vif, etc.). Ainsi, dire la vérité au peuple, c’est aussi arrêter la politique tribale et miser sur ce qu’on peut lui  apporter une fois élu. Les politiciens doivent davantage enseigner à leurs militants que tous les ivoiriens, quelle que soit leur origine ethnique, peuvent accéder à la magistrature suprême. Personne n’est étranger,  nous sommes tous ivoiriens. Que nous soyons du nord, du sud, l’ouest, de l’est ou centre.

v  Il faut miser sur la jeunesse.
Pour parvenir à une paix durable, il est indispensable de placer la jeunesse au cœur du processus de réconciliation. Pour ce faire, l’on doit créer plusieurs emplois pour les jeunes avant même les assises de la réconciliation. Cette création d’emplois multiples va redonner de l’espoir aux jeunes et les amènera à s’impliquer  davantage dans le processus.
                                                                                                   Ahoutou  Nestor                                         


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